mardi 23 mars 2021

 Les Chemins de l'Inattendu

        
                            Jean Domon, fondateur de Pro Fil, a eu 90 ans en septembre 2020.Pour la première fois il accepte d'être lui-même l'artisan de son propre récit, encourant le déroulement de sa vie professionnelle.
    Se souvenir, c'est changer d'éclairage afin de repérer Celui qui tenait la barre alors qu'on se croyait maître à bord - lit-on sur le texte de présentation en quatrième de couverture.

    A chaque changement de poste, j'ai entendu mon père dire : "Je n'ai rien demandé, on est venu me chercher !" Son seul souci était de de ne pas rester plus de dix ans dans une charge où il aurait pu lasser les autres de sa présence. Sans trop prévoir où il se rendait, il a répondu à l'appel qui le conduisait sur ces chemins qui lui étaient destinés. Et c'est aujourd'hui, fidèle à son sens du présent, qu'il voit à l'intérieur de lui. Le déroulement de ses actes et la totalité de ses engagements forment une ligne répondant à tous ses projets.Cette ligne n'est ni droite ni hachée, elle est accompagnée, soulignée par des présences et des rencontres qui font la richesse d'une vie;
    La lecture de cette mémoire partagée vous fera revivre quelques décennies de ce qui fait une carrière ; peut-être aussi, comme moi, vous permettra-t-elle de redécouvrir le phénomène pastoral unique qu'a été Jean Domon.
                                                                        Arielle Domon.  (Vu de Pro Fil)

dimanche 21 février 2021

Les Chemins de l'Inattendu


                                                                       par Jean Domon


                        Le récit d'une vie professionnelle mouvementée et foisonnante de surprise

                        Un retour sur des souvenirs dormants mais très proches du présent.

Extrait de la quatrième de couverture:

        Quand on regarde en arrière, en plus de ce qu’on regrette, il ya toujours des instants qu’on avait oubliés, et dont la signification essentielle nous avait échappé.


Se retourner ce n’est pas forcément ne plus avancer, cela peut être aussi s’apercevoir qu’on est devenu un autre personnage.

Se souvenir, c’est changer d’éclairage afin de repérer Celui qui tenait la barre alors qu’on se croyait maître à bord.


Retrouver aujourd’hui ses vieux cahiers, ressortir ses notes impromptues, c’est relire ce que l’on s’était écrit hier afin de pouvoir entrer dans la sérénité de demain.


C’est ici l’expérience de toute une vie qui nous est offerte, avec ses accidents de terrain et ses surprises.

Quand on regarde en arrière, en plus de ce qu’on regrette, il y a toujours des instants qu’on avait oubliés, et dont lon essentielle nous avait échappé.

Se retourner ce n’est pas forcément ne plus avancer, cela peut être aussi s’apercevoir qu’on est devenu un autre personnage.

Se souvenir, c’est changer d’éclairage afin de repérer Celui qui tenait la barre alors qu’on se croyait maître à bord.

Retrouver aujourd’hui ses vieux cahiers, ressortir ses notes impromptues, c’est relire ce que l’on s’était écrit hier afin de pouvoir entrer dans la sérénité de demain.

C’est ici l’expérience de toute une vie qui nous est offerte, avec ses accidents de terrain et ses surprises

vendredi 24 janvier 2020

Un chrétien en terre d'Islam



VIENT DE PARAITRE

UN CHRETIEN EN TERRE D'ISLAM


extrait de la 4e de couverture :

Oser prendre le risque de l’autre...
 Un pèlerinage de deux Pieds noirs en terre algérienne inconnue, 25 ans après l’avoir quittée ...
Oser prendre le risque de l’imprévu... quand les rencontres conduisent deux protestants et un Père blanc vers une amitié irrésistible ...
Oser prendre le risque du dialogue islamo chrétien avec un religieux catholique dans son accompagnement des pauvres et des malades musulmans...
Oser envisager les chemins de la fraternité abrahamique dans une époque de frilosité identitaire où chacun a besoin de la vérité de l’autre ...
C’est ce dont témoignent les 20 ans de profonde amitié œcuménique entre le Père François Cominardi et Jean et Arlette Domon
Andrée Dagorne

Arlette Welty Domon



François Cominardi
Père blanc

Ould el bled


Editions de la Campagnette


prix :15€

 Les bénéfices de cette vente seront intégralement reversés aux Sœurs franciscaines d'Aïn Sefra qui ont repris l'action du Père Cominardi

samedi 6 janvier 2018




Vœux pour 2018

Autour de la Crèche

Chacun fête son Noël personnel. Sans faire un inventaire à la Prévert on passerait un long moment à définir la particularité de chacun. Mais tout de même, ce qui prévaut dans notre société, c’est bien l’affaire du « petit Jésus », couché dans de la paille , ( en espérant que Marie l’ait d’abord enroulé dans son kefieh) sous un toit de torchis, en compagnie de bestiaux ruminants qui lui soufflent sur les petons.

Quel rapport avec Celui qui a vécu en Palestine au premier siècle, pour faire le lien entre la terre et le cosmos , prononçant des paroles si étonnantes que tant d’hommes jusqu’ici s’en sont emparées, ont essayé de les transcrire de leurs souvenirs personnels, les ont magnifiées, déformées, sanctifiées tant et si bien qu’on ne saurait plus qui croire si nous n’avions la chance de les tester nous mêmes, dans notre propre cœur.

Car à défaut de preuves écrites, c’est notre cœur et notre intelligence qui doivent prendre ce risque.


Alors chers amis, au lieu de perdre du temps à lire les Evangiles de l’enfance - à moins d’être fan de contes de fées – pourquoi ne pas nous précipiter sur l’extraordinaire vieille nouvelle de l’origine du monde, sans cesse affinée par les savants de l’espace et qui confirme de plus en plus que nous ne sommes pas le fruit d’un hasard, mais une des composantes de la VIE parmi toutes les autres, chacune ayant son rôle à jouer dans sa continuation.

Bien sûr, c’est loin d’être encore gagné. Et le sens de la Vie, ne

veut pas dire obligatoirement le sens du progrès, ni du bonheur de

vivre. Pourtant quand tant de choses se détraquent autour de nous,

nous déstabilisent et nous livrent à la peur, il est bon de croire en la

puissance de nos plus infimes actes d’amour, aussi fort qu’en la méchanceté des assassins idéologiques, aussi fort qu’en l’inconscience des égocentristes. De croire que la terre est belle au point de se battre avec intelligence contre ceux qui la défigurent à leur profit, pour ainsi la conserver vivante à nos enfants. 

Et pourtant...cette année encore, à mi-chemin entre la tradition chrétienne et le désir de revoir le monde - tout le monde  - avec nos yeux d'enfants, nous avons voulu installer "notre" crèche avec, autour de la cabane de bois tressée, tout un petit peuple qui s'agite : les bergers et les moutons, bien sûr, le tambourinaïre et l'Arlésienne évidemment, mais aussi autour du lac, le vieux pêcheur  près de sa felouque, raccommodant son filet; la lavandière qui lavande dans l'eau avec, assis à ses côtés un beau brun barbu qui lui conte fleurette ; dans le pré deux cueilleuses d’olives sur leurs échelles, bras levé dans l’olivier et tablier débordant, tandis qu’au pied de l’arbre les hommes déplacent les comportes
pleines de fruits ; sur le chemin Papi et Mamie, enlacés suivent les petits cailloux qui mènent à la crèche, toujours émerveillés par la promesse d’un bébé. Alors que dans le fond du décor, dont les dunes et les palmes ferment l’horizon, un Targui surveille son méchoui, sous les regards du chamelier et du mage africain, attardé par l’odeur alléchante ( alors que les deux autres sont déjà agenouillés sur le seuil ).

Le chameau se réapprovisionne en eau au puits du village:
 « On ne sait jamais, quand ça les prendra, se dit-il, où ils vont me demander de les conduire avec ce bébé. Il faudra peut-être aller vite et loin pour échapper à la katiba de l’AQMI ou celle de Daech...
Quand les hommes deviennent fous, il faut bien que nous, les bêtes, veillions à conserver leur espèce ».

Que l’an qué ven vous soit clément


Arlette

Au fond pourquoi chaque année nous souhaitons-nous les uns les autres - chrétiens et pas chrétiens - et voulons-nous que notre NOËL soit JOYEUX ?
Et comment se fait-il que ce Luc - l’évangéliste - ait réussi à nous émerveiller avec cette belle histoire orientale d’une vierge et d’un petit enfant?

Il a drôlement pris ses précautions cet écrivain, comme il l’explique à son ami Théophile , en faisant une enquête auprès de témoins sérieux sur l’affaire Jésus.
Lorsque je plonge mon regard malade sur cette crèche qu’Arlette enrichit chaque année, j’essaie par ses commentaires de revivre avec chacun de ces petits personnages, le miracle de l’émerveille- ment. Et c’est vrai : ce spectacle me met en joie.


Et puis je me rassois devant le film et je découvre derrière les images, les indications du scenario. Et je me mets en marche avec l’ami Joseph bien embêté de devoir se soumettre à une administration d’Etat qui l’oblige à partir ailleurs avec une compagne étrangement absente, d’abandonner sa maison pour un pays inconnu où on ne l’attendait pas . Exilé, émigré, déplacé, dépossédé; ça lui fait une belle jambe d’être, paraît-il, le descendant du roi David alors que Jérusalem est loin , aux mains de l’occupant et dirigé par une sorte de dictateur. Il faudra d’ailleurs qu’il rembarque ses bagages à nouveau à la recherche d’une terre qui veuille bien lui donner à manger.





Mais comment Luc a t-il donc fait pour nous offrir une pareille actualité ?


Ce n’est pas dans les langes du bébé mais un peu plus tard qu’il me donne une réponse.

En faisant parler le témoin Siméon qui dit à Marie lors de la pré- sentation de Jésus adolescent au Temple : cet enfant sera comme un signe qui provoquera la contradiction pour beaucoup.
Deux mille ans après, c’est toujours vrai .
Deu vos guard!

Jean 

jeudi 8 juin 2017


La baie d'Alger




        A l‘heure où l’allumeur de réverbères venait auréoler la colline de petits halos discrets qui dansaient dans les lampadaires à gaz, au bout des mats, l’immense baie d’Alger se mettait à clignoter comme un ciel d’été.
Chaque quartier, l’un après l’autre se joignait à cette féerie que venait couronner la longue file des automobiles,  traçant  de leurs phares l’itinéraire de la Route Moutonnière jusqu’à entrer dans la périphérie  d’Hussein Dey.

         A cette heure donc, où la nuit, galopante sous cette latitude, prenait rapidement possession de la ville, le calme s’installait dans les rues, les quartiers, les maisons. Parfois, un chien aboyait donnant de la profondeur au silence.

         Bordée dans mon lit par une maman qui préférait les chansons aux histoires, j’écoutais avec bonheur : « Parlez-moi d’amour, redites-moi des choses tendres… », ou avec angoisse :  « Dans le fiacre 113, j’ai perdu Thérèse, à qui me la ramènera, récompense il y  aura », ou encore avec bonheur, ce suave Dalcroz : « Cher petit oreiller, frais et doux sous ma tête…quand on a peur du froid, du loup, de la tempête, cher petit oreiller, comme on dort bien sur toi. »

         Lorsque maman refermait la porte derrière elle, ce n’était pas encore le sommeil, mais une espèce de Nirvana qui me prédisposait au bonheur.
         C’est alors que je percevais, très lointain d’abord, puis petit à petit plus audible et plus envahissant, le bourdonnement sourd d’un avion, qui survolait Alger, très haut,  au dessus de ma tête et s’en allait décroissant, peut être vers le Sahara …Le temps de sa traversée d’Alger, le ronflement de ce moteur à hélices, emportait mon imaginaire à sa traine.
         Qui peuplait donc ces engins volants ? Comment vivaient-ils enfermés là ? Où allaient-ils ? En sortaient-ils un jour ?

         Ma curiosité silencieuse s’envolait avec une telle force, une telle détermination qu’à mon insu, elle dut se mêler à l’imaginaire du pilote de cet avion, jusqu’à y dessiner un Petit Prince, curieux, inventif et heureux de vivre.  
Peut-être, le pilote se trompa-t-il juste sur le sexe du petit rêveur ?
        
Lorsque je devins une jeune fille, la vie et l’œuvre de Saint Exupéry façonnèrent mon adolescence. Mais c’est beaucoup plus tard que j’ai pu faire le rapprochement avec l’aventure de Courrier Sud et l’itinéraire de la ligne de Latécoère.

         Encore aujourd’hui, peut-être à cause de leur rareté, les avions à hélices, dont le ronflement n’a pas changé, me font lever le nez où que je fusse, me transportant immédiatement dans la paisible baie d’Alger.
         Et je rends grâce de n’avoir gardé que ce souvenir d’Alger d’avant-guerre alors que j’ai connu des nuits de bombardements, dans les années 1943-44. Là, le vrombissement des escadrilles de bombardiers, chantait une autre chanson et instillait la panique.  Gare à ceux qui n’obtempéraient pas rapidement aux hurlements de la sirène. Pour avoir un peu trop tardé je me suis retrouvée plaquée contre les boites-aux-lettres de mon immeuble, par l’effet d’une bombe soufflante tombée à quelques centaines de mètres de chez nous.

         Mais toutes les horreurs du monde, passé, présent et à venir, n’effaceront jamais en mon esprit, la paix de ce moment où la nuit, la douce nuit d’Algérie, descendait sur la ville, où les réverbères s’allumaient, où un chien lointain défendait son territoire, et où Antoine de Saint Exupéry, que je ne connaissais pas, venait prendre la relève de maman dans mes glissements vers le Nirvana …






mercredi 18 mai 2016








Au moment où la Vie joue les prolongations, lorsque le match s'est si bien passé, on a plaisir à faire appel à la video-mémoire pour en apprécier les meilleurs moments, à rire des mêmes gags, à s'émouvoir des temps forts.


Pour ceux qui ont partagé un bout de ce siècle avec Jean et Arlette, et pour ceux qui n'en connaissent qu'un aspect, à tous ceux qui sont curieux de voir comment ils ont fait pour vivre tout cela ensemble sans se lasser, ce livre de 148 pages les attend aux Editions de la Campagnette pour la somme de 10€. Il suffit de passer commande :

editionscampagnette@free.fr




Extrait de la 4e de couverture  :

mardi 5 janvier 2016

SOUHAITS POUR 2016


Connaissez-vous, ou vous souvenez-vous de l’histoire biblique de ce vieil homme qui, après voir connu une vie de richesse et de plaisirs, s’aperçoit, une fois dans l’au- delà qu’il a tout simplement ou- blié de vivre ? Il veut alors en avertir ses frères encore sur terre , mais il est trop tard.

Nous qui ne sommes pas encore dans l’au-delà, voudrions pourtant vous envoyer un message important, avant qu’il ne nous le soit plus permis :

Savez-vous que la Vie est Belle ? Croyez-en l‘expérience d’un couple d’octogénaires (et plus...). La Vie est pleine de surprises, et d’émerveillements inimaginables ! Regardez bien, écoutez bien, il y a autour de vous, des signes qui se décarcassent pour que vous les aperceviez ... mais que vous ne voyez pas, floués que vous êtes, que nous sommes tous, par les horreurs étalées dans nos informations quotidiennes. ...

C’est avec tous ceux que nous connaissons et rencontrons que nous voulons partager cette envie de VIVRE. Mais aussi, comme le dit joliment un psaume, « élargir l’espace de notre tente » comprendre pourquoi le désir de mort séduit tant d’humains aujourd’hui, communiquer avec tous nos convictions et nos ques- tions, nos espérances et nos peurs, notre besoin tenace de vivre et d’aimer.

Et si la compassion nous étreint, si l’indignation nous gagne et si la peur nous paralyse, les petits signes continuent à s’agiter autour de nous pour nous dire de garder confiance et reconnaissance envers ce don absolu qu’est la VIE, tant que nous pouvons en bénéficier, nous en repaître sans modération, lui permettre de continuer à travers le regard de nos petits enfants, le rire d’un vieil ami, l’intrusion intempestive d’un ami nouveau qui nous émerveille, l’invention d’un savant touché par la grâce.

Tout cela s’appelle LA PAIX de Dieu qu’il nous appartient de choisir ou d’ignorer, dans la plus grande liberté de l’être humain que nous sommes.

VIVEZ ! chers amis et soyez heureux de vivre. Voilà le vœu le plus utile que nous avons trouvé pour 2016 ... et les années qui suivront.